FAIRE UN TERREAU MAISON : LA RECETTE FACILE ET ÉCONOMIQUE

Les terreaux du commerce sont parfois de qualité inégale, enrichis de manière artificielle ou peu adaptés à certaines espèces. Produire un terreau maison offre plusieurs avantages concrets.

D’abord, cela permet d’ajuster la texture, le drainage et la richesse selon le type de plante visé : cactées, plantes vertes, aromatiques ou semis.

Ensuite, c’est une manière de réutiliser compost, sable, fibres végétales et terre de jardin de manière cohérente.

Enfin, c’est une démarche écoresponsable : plus besoin de sacs plastiques, de tourbe issue de milieux naturels fragiles, ni de transports longue distance.

Un terreau maison équilibré repose sur trois grands types d’éléments : des matières organiques, des éléments drainants et des matières structurantes.

• Matière organique : compost mûr, humus, fumiers bien décomposés. Ces éléments nourrissent la plante en libérant progressivement les nutriments.
• Drainant : sable de rivière, perlite, gravier fin, pouzzolane. Ces matières évitent l’engorgement en eau et l’asphyxie des racines.
• Structurant et rétenteur d’eau : terre de jardin légère, fibres de coco, terreau de feuilles. Ils assurent une bonne aération tout en retenant l’humidité nécessaire.

Voici une formule adaptée à la majorité des plantes vertes d’intérieur, y compris les pothos, philodendrons, ficus ou pileas.

• 1 part de compost bien mûr (idéalement tamisé)
• 1 part de terre de jardin légère (non argileuse)
• 1 part de fibre de coco réhydratée ou de terreau de feuilles
• ½ part de sable grossier ou de perlite pour le drainage

Mélangez le tout dans une bassine propre. Veillez à bien humidifier la fibre de coco si elle est sèche et à émietter les blocs de compost trop compacts. Ce terreau peut être utilisé immédiatement ou stocké quelques jours à l’abri dans un contenant fermé mais aéré.

Le terreau maison s’ajuste en fonction des besoins de vos végétaux.

Pour les succulentes et cactées : augmentez la proportion de sable ou de gravier (jusqu’à 50 %), réduisez le compost, évitez toute matière trop compacte.

Pour les semis : utilisez un mélange plus fin et pauvre, avec 2/3 de terreau de feuilles et 1/3 de sable, sans compost pour ne pas brûler les jeunes racines.

Pour les plantes tropicales : ajoutez un peu de charbon végétal et de vermiculite pour assainir et retenir l’humidité.

La réussite du terreau dépend aussi de quelques bonnes pratiques.

Utilisez toujours un compost bien mûr, d’au moins 6 mois, sans odeur forte ni éléments encore reconnaissables. Évitez les matières fraîches qui fermentent et peuvent attirer les parasites. Ne récupérez jamais de la terre en bordure de route ou de champs traités chimiquement.

Si vous ajoutez de la terre de jardin, préférez une terre légère et tamisez-la pour éliminer cailloux, racines ou mottes. Enfin, pensez à désinfecter vos outils et récipients pour éviter la propagation de maladies.

Le terreau maison se conserve plusieurs semaines à l’abri de la pluie et de la chaleur excessive. Stockez-le dans un bac en bois, un sac en toile ou un bac en plastique percé, en le protégeant des animaux et de l’humidité stagnante.

Utilisez-le pour vos rempotages, vos plantations saisonnières ou pour enrichir un sol de balcon. Il peut aussi servir à créer des substrats spécifiques, en ajoutant ou retirant des éléments selon les besoins.

Faire son terreau maison n’est ni compliqué ni coûteux. C’est même une des premières étapes vers un jardinage plus conscient et respectueux des plantes comme de l’environnement. Une poignée de compost, un peu de sable, un substrat aéré : il suffit parfois de trois ingrédients pour offrir à vos plantes un terreau vivant et nourrissant.